La France renforce son engagement pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace

Du 12 au 14 novembre 2018 derniers, la rencontre annuelle de l’Internet Governance Forum (IGF), qui s’est tenue à Paris, était placée sous le signe de l’Internet of Trust (l’Internet de confiance). Fédérant des participants de nationalités et de profils différents, cette rencontre a été l’occasion, pour la France notamment, de faire valoir sa position et son engagement en faveur d’un espace numérique sécurisé et stable. Une vision partagée et soutenue par l’ANSSI pour qui la coopération et les échanges sont au cœur du modèle de cyberdéfense français, prôné à l’international.

Publié le 14 Novembre 2018 Mis à jour le 14 Novembre 2018

Dans le domaine du numérique, certaines actions, même limitées, peuvent engendrer des conséquences majeures à plus grande échelle.

l’heure où la menace se globalise, la coopération à l’international, avec les acteurs privés, publics et de la société civile, s’impose plus que jamais comme une nécessité. Les initiatives à risque et les différents acteurs impliqués doivent ainsi être encadrés par des règlementations nationales et internationales, qui viseront à préciser les responsabilités de chacun pour assurer la stabilité du cyberespace.

C’est pour porter cette vision que la France s’est engagée cette semaine lors de la « semaine numérique de Paris » (Paris Digital Week), avec deux temps forts :

Une vision française pour la stabilité dans le cyberespace

Aux côtés des autorités françaises, l’ANSSI promeut le développement d’un cyberespace sûr, stable et ouvert et participe à ce titre activement aux discussions internationales sur la cybersécurité aux niveaux politique et normatif.

« Hack back », « gray zone », « active cyber defense », « passive cyber defense »,etc… La multiplicité et l’ambiguïté des concepts ne permettent pas une appréhension claire du sujet. Une catégorisation permettrait de partager plus efficacement sur la conception et de faire progresser le débat collectivement.
En outre, afin de permettre au cyberespace de demeurer une aire d’opportunités pour les États, les citoyens et les entreprises, la règlementation doit évoluer selon des règles et des normes partagées au niveau international, fondées sur le droit international existant et respectueuses des libertés fondamentales et des droits de l’Homme.

L’ « Appel de Paris pour la confiance et la sécurité du cyberespace » lancé par le Président de la République, le 12 novembre, lors du Forum sur la gouvernance de l’Internet participe à ces enjeux. 
Il renforce la coopération internationale et fédère la volonté des États, mais aussi de nombreux acteurs du secteur privé et de la société civile, à s’engager en faveur de la stabilité du cyberespace.

La France présentera cette ambition commune à l’international, notamment lors du Global Forum de l’OCDE, les 13 et 14 décembre 2018.

Un engagement collectif pour la stabilité du Cyberespace

Depuis plusieurs années, la France a fait du renforcement de la stabilité du cyberespace une de ses priorités, qu’elle partage à l’international avec ses partenaires.
La Revue stratégique de cyberdéfense (RSC), publiée le 12 février 2018, dresse un panorama de la cybermenace, formule des propositions d’amélioration de la cyberdéfense de la Nation et ouvre des perspectives visant à améliorer la cybersécurité de la société. Elle rappelle à ce titre le positionnement de la France contre « l’autorisation pour un acteur privé de mener des actions cyber offensives en réponse à une attaque dont il serait victime ».

En avril 2017, le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale et l’ANSSI organisaient la conférence « Construire la paix et la sécurité internationales de la société numérique ». Une rencontre qui conviait des participants de tous horizons, pour engager la réflexion académique commune sur la préservation de la paix et de la sécurité internationale du cyberespace.

Avec la « semaine numérique de Paris » (Paris Digital Week), la France va plus loin pour créer les conditions d’un dialogue et d’une synergie entre toutes les parties prenantes en faveur de la stabilité du monde numérique… une responsabilité partagée, qui nécessite un engagement collectif.